Après avoir suivi une formation musique et danse à l’ENM de Cergy-Pontoise, Ghyslaine Gau intègre la formation du Centre Chorégraphique National de Montpellier en 1998 sous la direction de Mathilde Monnier. Parallèlement, elle entame une longue collaboration avec Anne Lopez (Les Gens du Quai Cie) à la fois en tant qu’interprète mais également dans des ateliers de recherche auprès de publics marginalisés.
Sa première pièce chorégraphique Rose revolver est un solo réactif qui parle de femmes, de lutte et de résistance. Elle affine ses recherches liées aux féminismes avec le projet Femmeuses de Cécile Proust. En 2012, elle part à la rencontre d’Anna Halprin et joue l’ultime reprise de la pièce Parades and Changes aux côtés de cette dernière au Museum de Berkeley. À la même période, elle collabore avec Pauline Tanon, metteure en scène, et Patrice Soletti, musicien, pour la création de Aux arbres citoyens ! à partir de textes du poète anarchiste Armand Gatti. Cette dernière rencontre lui donnera l’élan pour mettre en place d’autres projets en lien avec le texte et la voix, la parole et le mouvement. Elle poursuit un travail d’interprète avec Fabrice Ramaligom, Anne Collod, Alexandre Roccoli, David Wampach, Mette Ingvarsten et collabore avec des artistes comme Maguelone Vidal et Michel Schweitzer.
En 2015 Ghyslaine Gau est lauréate de la bourse Hors les Murs de l’institut français et entame le chantier de recherche Quels corps vus d’ici ? D’une mémoire à un mouvement. Ce projet est un espace de recherche et de création autour de ses expériences de femme noire, danseuse où l’enjeu est de mettre en relation différents champs d’investigations et de laisser émerger des formes artistiques et performatives multiples.