Né en 1959, Bruno Chevillon, est un contrebassiste majeur de la scène européenne du jazz et
des musiques improvisées. À la fois diplômé des Beaux Arts où il a étudié la photographie, et du conservatoire d’Avignon où il a suivi l’enseignement de contrebasse classique de Joseph Fabre, il fait ses débuts dans le jazz en suivant la classe d’André Jaume, fait partie du GRIM, puis intègre le collectif Lyonnais l’ARFI où il fera la rencontre de Louis Sclavis qui l’associera ensuite à une grande partie de ses projets. Outre cette longue collaboration, il joue avec les acteurs principaux du
jazz avant-garde et des musiques improvisées : Marc Ducret, Claude Barthélemy, Stéphan Oliva, François Corneloup, François Raulin, Joey Baron, Elliott Sharp, Franck Vigroux, Benjamin de la Fuente, Samuel Sighicelli, Laurent Dehors, Gérome Nox, Maguelone Vidal. Bruno Chevillon s’épanouit toutefois aussi en solo, notamment dans son spectacle sur Pier Paolo Pasolini et enregistre en 2007 l’album Hors champ (label d’Autres Cordes), également en solo.
La musique contemporaine constitue aussi une partie importante de sa pratique. En compagnie du clarinettiste Jean-Marc Foltz, il participe à l’Itinéraire imaginaire de Stéphan Oliva, crée le groupe Soffio di Scelsi qui s’inspire de l’œuvre du compositeur Giacinto Scelsi qui donne lieu à la parution de l’album Cette Opacité (Clean Feed), dont le titre rappelle combien, pour Bruno Chevillon, la musique est affaire de mystère à dévoiler et liée au besoin inlassable d’explorer plus avant les profondeurs de son instrument.
Enfin il multiplie les expériences de transversalité artistique au sein du groupe Caravaggio ou dans ses nombreuses collaborations avec les chorégraphes, comme Mathilde Monnier, et surtout Christian Rizzo avec qui il a créé plusieurs pièces (…/.. (b), Mon Amour, etc.).